Guide du Débutant Pour le Cyclotourisme et le Bikepacking
Le cyclotourisme et le bikepacking sont deux manières incroyables de découvrir le monde tout en pratiquant une activité physique agréable. Ils combinent la liberté du voyage à vélo et l’immersion totale dans la nature et les paysages environnants. Que vous souhaitiez parcourir les routes tranquilles d’Ariège ou vous aventurer sur des sentiers plus sauvages, ces modes de voyage vous offrent une expérience unique. Si vous êtes débutant, cet article vous guidera pas à pas pour bien préparer vos premières aventures en cyclotourisme et bikepacking. En suivant nos conseils, vous serez prêt à profiter pleinement de cette expérience tout en évitant les erreurs de débutant.

1. Choisir le bon vélo pour le cyclotourisme et le bikepacking
Avant de vous lancer dans l'aventure, il est essentiel de choisir le vélo qui vous accompagnera tout au long de votre voyage. Le cyclotourisme et le bikepacking nécessitent des vélos adaptés aux longues distances et aux différentes conditions de terrain. Opter pour un vélo mal équipé ou inconfortable pourrait gâcher votre expérience et rendre vos trajets plus fatigants que nécessaire. Voici ce qu'il faut prendre en compte lors de l'achat ou de la préparation de votre vélo.
a) Le vélo de randonnée ou de "touring"
Pour des excursions longues et confortables, le vélo de randonnée, également appelé "touring bike", est le choix idéal. Conçu pour transporter des charges lourdes et offrir un confort optimal, ce type de vélo est parfait pour les voyages à vélo de plusieurs jours ou semaines. Il présente plusieurs caractéristiques spécifiques qui le rendent parfaitement adapté au cyclotourisme et au bikepacking.
Une selle large et rembourrée : Le confort est essentiel pour les longues distances. Une selle ergonomique et rembourrée vous évitera les douleurs liées à une mauvaise assise après plusieurs heures sur la route.
Un porte-bagages à l’arrière : Les vélos de randonnée sont souvent équipés d’un porte-bagages robuste à l’arrière, parfait pour fixer des sacoches et transporter vos affaires. Pour le bikepacking, certains préfèrent utiliser des sacs plus légers fixés directement sur le cadre, mais un porte-bagages arrière reste un choix sûr et pratique.
Une position assise confortable avec un guidon relevé : Contrairement aux vélos de route classiques où l’on est souvent penché vers l’avant, les vélos de randonnée privilégient une position plus droite, soulageant ainsi le dos et les poignets, surtout sur de longues distances.
Porte-bidons : L’hydratation étant cruciale, assurez-vous que votre vélo dispose de suffisamment d’espace pour au moins un porte-bidon, voire deux, afin de transporter suffisamment d’eau pour vos trajets.
Lampe dynamo à l’avant : Pour assurer votre visibilité et votre sécurité, surtout si vous roulez à l’aube ou à la tombée de la nuit, une lampe avant à dynamo est un excellent choix. Elle est auto-alimentée, donc vous n’aurez pas à vous soucier de recharger des piles.
Pneus adaptés : Le choix des pneus dépend du type de terrain que vous comptez parcourir. Si vous prévoyez de rester sur des routes goudronnées, des pneus fins seront suffisants. En revanche, pour le bikepacking sur des chemins plus accidentés, optez pour des pneus plus larges et robustes, capables de résister aux cailloux, graviers et terrains irréguliers.
b) Les vélos tout-terrain pour le bikepacking
Le bikepacking, quant à lui, se distingue par une approche plus légère et axée sur les sentiers. Si vous prévoyez de partir à l’aventure sur des chemins de terre ou des pistes de montagne, un vélo tout-terrain (VTT) ou un gravel bike sera plus adapté qu’un vélo de randonnée traditionnel.
Le gravel bike : Un excellent compromis entre le vélo de route et le VTT. Il est parfait pour les routes mixtes, combinant confort sur route et robustesse sur les sentiers accidentés.
Le VTT : Si vous prévoyez des trajets entièrement hors route, avec des descentes techniques ou des montées raides, un VTT sera plus approprié. Ses pneus larges et sa suspension absorberont les chocs sur les terrains difficiles, rendant le trajet plus agréable.
2. Équipement essentiel pour le cyclotourisme et le bikepacking
Une fois que vous avez choisi le bon vélo, il est temps de réfléchir à l’équipement que vous allez emporter. La clé pour réussir une aventure en cyclotourisme ou en bikepacking est de trouver le bon équilibre entre légèreté et praticité. Vous devez être suffisamment bien équipé pour faire face à toutes les situations, tout en évitant de surcharger votre vélo, ce qui rendrait votre voyage plus pénible.
a) Les sacoches et sacs pour transporter vos affaires
Le choix des sacoches dépend de la quantité d’affaires que vous souhaitez emporter et du type de terrain que vous allez parcourir. Il existe deux approches principales : les sacoches traditionnelles et les sacs de bikepacking.
Sacoches arrière imperméables : Les sacoches sont idéales pour le cyclotourisme sur route. Fixées à l’arrière du vélo, elles permettent de transporter tout ce dont vous avez besoin sans affecter l’équilibre du vélo. Assurez-vous qu’elles soient imperméables, car les intempéries peuvent survenir à tout moment. Optez pour des sacoches suffisamment grandes pour emporter vos vêtements, votre matériel de couchage, et votre nourriture.
Sacs de bikepacking : Pour les adeptes du bikepacking, les sacs fixés directement au cadre du vélo (sacoche de guidon, sacoche de cadre, sac de selle) sont préférés. Ils sont plus compacts et mieux adaptés aux terrains accidentés, car ils répartissent mieux le poids et permettent de garder un centre de gravité bas.
b) Équipement de base à emporter
Voici la liste des équipements essentiels que tout cyclotouriste ou bikepacker devrait avoir pour garantir une aventure réussie :
Une trousse de réparation : Que vous soyez sur la route ou en pleine nature, il est indispensable d’être autonome en cas de crevaison ou de problème mécanique. Une trousse de réparation devrait inclure une chambre à air de rechange, un multitool, des démonte-pneus et une pompe à vélo portable.
Un antivol solide : Même si vous explorez des régions reculées, il est essentiel de sécuriser votre vélo lorsque vous le laissez sans surveillance. Optez pour un antivol en U ou un antivol pliant, suffisamment robuste pour dissuader les vols.
Au moins un bidon d’eau (idéalement deux) : L’hydratation est cruciale pour éviter les coups de fatigue et rester performant tout au long de la journée. Si vous prévoyez de rouler en pleine nature, assurez-vous d’avoir un système de purification d’eau en cas de besoin.
Sacoche de guidon ou de cadre : Idéal pour garder à portée de main vos objets de valeur ou vos affaires que vous utiliserez régulièrement, comme votre téléphone, vos papiers d'identité, un GPS ou une carte.
c) Les vêtements adaptés
Les vêtements jouent un rôle clé dans votre confort pendant votre voyage. Le cyclotourisme et le bikepacking vous exposent aux éléments, vous devez donc être prêt à affronter toutes les conditions météorologiques.
Des vêtements de vélo confortables : Si vous comptez passer plusieurs heures à pédaler, investissez dans un cuissard ou un short de vélo avec une peau de chamois intégrée. Cela vous évitera les douleurs dues aux frottements et augmentera considérablement votre confort.
Vêtements techniques pour le climat : Prévoyez une petite laine pour les matinées ou soirées fraîches, ainsi qu’un coupe-vent et un vêtement de pluie imperméable pour faire face aux intempéries. Les conditions peuvent changer rapidement, surtout en montagne, alors il vaut mieux être bien équipé.
Accessoires de protection : N'oubliez pas votre casque bien ventilé, une paire de lunettes de soleil pour vous protéger des rayons UV et des débris, ainsi que de la crème solaire pour éviter les coups de soleil, surtout si vous roulez pendant de longues heures.
En préparant soigneusement votre équipement, vous vous assurez d’être prêt pour toutes les éventualités et de profiter pleinement de votre aventure sans vous soucier des imprévus.
3. Préparer son itinéraire : Comment planifier des trajets réalistes
L'une des clés du succès pour toute aventure en cyclotourisme ou en bikepacking est la planification de l'itinéraire. Que vous soyez un débutant ou un cycliste expérimenté, il est important de préparer des trajets réalistes, adaptés à votre niveau et à vos envies. Un itinéraire bien préparé vous permettra d’optimiser votre voyage tout en évitant les imprévus liés à la difficulté des routes, aux conditions météorologiques ou à la disponibilité des ressources sur le chemin.
a) Choisir une destination adaptée à vos capacités
Il est facile de se laisser séduire par l'idée de parcourir de longues distances ou de s'aventurer dans des régions sauvages dès le début de votre aventure. Cependant, pour un premier voyage en cyclotourisme ou en bikepacking, il est préférable de choisir une destination proche et accessible, qui correspond à votre niveau de forme physique.
Optez pour des trajets courts au début : Un voyage de deux ou trois jours dans une région que vous connaissez bien est une excellente manière de tester vos capacités et votre équipement. En Ariège, par exemple, des parcours modérés comme ceux autour de Foix ou du Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises sont parfaits pour commencer. Vous pouvez facilement trouver des campings ou des hébergements sur votre itinéraire, ce qui vous permet de progresser à votre rythme.
Prenez en compte les dénivelés : Les itinéraires montagneux sont souvent magnifiques, mais ils peuvent aussi être exigeants. Assurez-vous de connaître les différences d'altitude sur votre parcours et ajustez votre trajet en conséquence. Un dénivelé trop important pourrait rapidement devenir épuisant, surtout si vous êtes chargé avec votre équipement.
b) Planifier des étapes adaptées
L'un des aspects les plus importants de la préparation de l'itinéraire est de diviser votre trajet en étapes réalistes. Cela signifie planifier des pauses régulières et choisir des points de chute où vous pourrez vous reposer, vous ravitailler et, si nécessaire, effectuer des réparations sur votre vélo.
Distance quotidienne : Pour un débutant, il est recommandé de ne pas dépasser 50 à 70 km par jour, surtout si vous roulez avec des sacoches lourdes ou sur des terrains accidentés. Cette distance vous laisse suffisamment de temps pour profiter du paysage et prendre des pauses sans être pressé par le temps.
Points de ravitaillement : Lors de la planification de votre itinéraire, vérifiez la disponibilité des points de ravitaillement en eau et en nourriture. Il est essentiel de connaître les villages ou les magasins le long de votre parcours, où vous pourrez acheter des provisions et recharger vos gourdes. En milieu rural ou montagneux, ces points peuvent être rares, alors assurez-vous de bien planifier.
Hébergements ou campings : Si vous faites du cyclotourisme classique, assurez-vous de réserver à l'avance dans les campings ou hébergements où vous comptez passer la nuit, surtout en haute saison. Pour le bikepacking, où vous pouvez bivouaquer plus librement, identifiez des zones propices au camping sauvage en respectant la réglementation locale.
c) Utiliser des cartes et des guides
Bien que de nombreux cyclistes utilisent désormais des applications GPS pour planifier leurs trajets, il est toujours judicieux de se munir d’une carte papier ou d’un topo-guide. Les appareils électroniques peuvent tomber en panne, manquer de batterie ou perdre la connexion dans des zones isolées.
Applications GPS : Des applications comme Komoot, Strava ou Google Maps sont des outils utiles pour planifier des itinéraires adaptés aux cyclistes, en tenant compte des routes cyclables, du trafic et des dénivelés. Elles vous permettent également de suivre votre progression en temps réel.
Cartes et topo-guides : Pour une sécurité supplémentaire, emportez des cartes détaillées de la région que vous allez parcourir. Les guides cyclotouristiques proposent souvent des itinéraires spécifiques, avec des indications sur les routes praticables, les points d’intérêt, et les hébergements disponibles.
4. Trouver et gérer son rythme de pédalage : Les clés de l'endurance
Lorsque vous partez pour une longue aventure à vélo, trouver un rythme de pédalage confortable et constant est essentiel pour préserver votre énergie et éviter l’épuisement. L’objectif est de développer votre endurance progressivement, sans forcer dès les premiers kilomètres.
a) S'échauffer avant de partir
Avant de commencer votre journée de cyclotourisme ou de bikepacking, prenez quelques minutes pour vous échauffer. Un échauffement adapté préparera vos muscles à l'effort et réduira le risque de blessure, surtout si vous prévoyez des montées ou des journées longues.
Faites quelques étirements légers pour les jambes, les épaules et le dos.
Roulez à un rythme modéré pendant les premiers kilomètres pour échauffer vos muscles et votre cœur avant d'augmenter la cadence.
b) Trouver son rythme de croisière
Le cyclotourisme et le bikepacking ne sont pas des courses contre la montre. Il est important de trouver un rythme de pédalage confortable qui vous permette de maintenir une allure constante pendant plusieurs heures sans vous épuiser.
Cadence régulière : Une cadence régulière de 60 à 90 tours de pédale par minute est idéale pour éviter de fatiguer vos muscles trop rapidement. Si vous avez un compteur de vélo, surveillez votre cadence pour ajuster votre rythme en fonction des dénivelés et du terrain.
Ne vous précipitez pas : N’essayez pas d’aller trop vite dès le début. Il est préférable de partir à un rythme modéré et de garder des réserves d’énergie pour les derniers kilomètres de la journée, surtout si vous avez encore des montées à affronter.
Écoutez votre corps : Si vous ressentez de la fatigue ou une gêne, n’hésitez pas à ralentir ou à faire une pause. Votre corps vous indique ses limites, et il est important de ne pas les ignorer.
c) Faire des pauses régulières
Prendre des pauses régulières tout au long de la journée est essentiel pour récupérer et éviter l'épuisement. Ces pauses vous permettent non seulement de reposer vos jambes, mais aussi de vous hydrater et de manger pour recharger vos batteries.
Pauses toutes les 1 à 2 heures : Faites une pause toutes les 1 à 2 heures pour vous étirer, boire de l’eau et manger une collation rapide. Cela aide à maintenir votre niveau d’énergie et à prévenir les crampes.
Profitez des paysages : Utilisez ces moments de pause pour profiter des paysages magnifiques qui vous entourent. En Ariège, les vallées verdoyantes, les rivières sinueuses et les vues panoramiques sur les Pyrénées vous offriront de nombreux endroits parfaits pour une pause bien méritée.
5. Bien s'hydrater et s'alimenter : Gérer votre énergie
Lors d'une aventure à vélo, l'hydratation et l'alimentation jouent un rôle crucial dans votre performance et votre confort. Pour éviter les coups de fatigue et rester en forme tout au long de la journée, il est important de savoir quand et quoi manger.
a) S'hydrater régulièrement
La déshydratation peut rapidement survenir lors de longues journées passées à pédaler, surtout sous le soleil. Pour éviter cela, vous devez boire régulièrement tout au long de la journée, même si vous ne ressentez pas immédiatement la soif.
Boire toutes les 15 à 20 minutes : Prenez de petites gorgées d'eau toutes les 15 à 20 minutes pour rester hydraté. Si vous attendez d’avoir soif, c’est souvent le signe que vous êtes déjà déshydraté.
Évitez les boissons sucrées : Bien que les boissons énergétiques puissent être utiles pour un apport rapide en électrolytes, privilégiez l'eau pour l'hydratation. Vous pouvez également ajouter des pastilles d’électrolytes dans votre bidon si vous transpirez beaucoup.
b) Manger pour maintenir votre énergie
Les longs trajets à vélo nécessitent beaucoup d'énergie, et vous devrez manger régulièrement pour éviter les coups de pompe. Les collations énergétiques et les repas équilibrés sont la clé pour maintenir un niveau d’énergie stable tout au long de la journée.
Collations énergétiques : Emportez des barres énergétiques, des fruits secs, des noix ou des bananes pour des encas rapides et faciles à consommer pendant les pauses. Ces aliments fournissent des glucides rapides qui aideront à recharger vos muscles en énergie.
Repas équilibrés : Pendant les repas principaux, essayez de manger des aliments riches en glucides (pâtes, riz, pain) pour fournir une énergie durable, combinés à des protéines (œufs, viande, légumineuses) pour favoriser la récupération musculaire.
Planifiez vos repas : Si vous campez, assurez-vous d’avoir des repas faciles à préparer comme des plats déshydratés ou des sandwiches simples, pour éviter d’avoir à transporter trop de matériel de cuisine.
6. Profiter des paysages et des rencontres : l’essence du voyage à vélo
Le cyclotourisme et le bikepacking ne sont pas uniquement une question de performance physique ou de distance parcourue. Ce sont aussi des modes de voyage immersifs, où l’on prend le temps d’apprécier chaque détail des paysages, de découvrir des lieux hors des sentiers battus, et de créer des souvenirs grâce aux rencontres faites en chemin.
a) S’arrêter pour admirer les paysages
Contrairement aux voyages en voiture ou en train, voyager à vélo vous permet de vraiment vivre les paysages que vous traversez. En Ariège, vous serez entouré de vallées verdoyantes, de rivières cristallines, de forêts denses, et bien sûr des montagnes majestueuses des Pyrénées. Chaque montée vous offrira des panoramas à couper le souffle, et chaque descente sera une récompense après l’effort fourni.
Prenez le temps de vous arrêter : Ne vous focalisez pas uniquement sur la distance ou les kilomètres parcourus. Si un point de vue vous séduit, faites une pause pour en profiter pleinement, prendre des photos ou simplement admirer la beauté de la nature.
Découvrez des lieux cachés : Le vélo vous donne accès à des endroits que beaucoup de touristes ne voient jamais. Des petits chemins tranquilles aux villages reculés, vous aurez l’opportunité de découvrir l’Ariège autrement. Certains itinéraires de cyclotourisme passent par des sites historiques ou des lieux naturels exceptionnels, où vous pourrez vous immerger dans la culture locale.
b) Rencontrer des gens en chemin
L’un des aspects les plus enrichissants du cyclotourisme et du bikepacking est sans doute les rencontres humaines que vous ferez. Que ce soit avec d’autres cyclistes, des locaux curieux de votre aventure ou des voyageurs croisés en chemin, ces moments de partage enrichiront votre expérience.
La solidarité entre cyclistes : Les cyclistes sont souvent une communauté soudée. Il n’est pas rare de rencontrer des compagnons de route ou de bénéficier de conseils ou d’assistance en cas de besoin. Vous pouvez échanger sur vos expériences, vos itinéraires, ou simplement partager un repas ou un café dans un village.
Les rencontres locales : Voyager à vélo vous rend plus accessible et souvent les habitants des régions que vous traversez seront intrigués par votre voyage. N’hésitez pas à discuter avec eux, à demander des conseils sur les meilleures routes ou à découvrir les spécialités locales. Ces échanges humains apportent une dimension unique à l’aventure.
7. Devenir autonome : maîtriser les bases des réparations
Une des compétences essentielles à développer en cyclotourisme et en bikepacking est de savoir entretenir et réparer votre vélo en cas de problème. Bien que la préparation minutieuse de votre matériel réduise les risques de panne, il est important d'être capable de se débrouiller seul en cas d’incident mécanique sur la route, surtout si vous êtes loin de toute assistance.
a) Les réparations de base à connaître
Voici quelques compétences de base que tout cyclotouriste ou bikepacker débutant devrait maîtriser :
Réparer une crevaison : Les crevaisons sont les incidents les plus fréquents lors des voyages à vélo. Il est donc indispensable de savoir comment changer une chambre à air ou utiliser une rustine pour réparer une crevaison. Vous aurez besoin de démonte-pneus, d'une pompe et d'une chambre à air de rechange.
Ajuster les freins : Si vos freins se desserrent ou perdent en efficacité, savoir comment les ajuster vous permettra de continuer votre route en toute sécurité.
Réparer une chaîne cassée : Une chaîne de vélo peut se rompre sous la contrainte, surtout si vous grimpez des côtes avec beaucoup de poids. Emportez un dérive-chaîne pour pouvoir retirer le maillon endommagé et reconnecter votre chaîne.
Remplacer un rayon cassé : Si un rayon de votre roue casse, cela peut déséquilibrer votre roue. Bien que cela ne soit pas toujours un incident critique, savoir comment retirer ou remplacer un rayon vous permettra de prolonger la durée de vie de votre roue jusqu’à ce que vous puissiez effectuer une réparation complète.
b) Transporter les bons outils
En plus de savoir effectuer les réparations de base, il est important d’avoir les bons outils à portée de main. Votre trousse de réparation devrait contenir les éléments suivants :
Un multitool avec des clés Allen, un tournevis, et un dérive-chaîne.
Des démonte-pneus et une pompe à vélo.
Une chambre à air de rechange et des rustines.
Un petit kit de réparation pour les rayons.
Un lubrifiant pour chaîne.
Le fait d’avoir ces outils et de savoir les utiliser vous donnera la confiance nécessaire pour faire face à n’importe quel imprévu mécanique, sans avoir à dépendre de l’aide extérieure.
8. Respecter la nature : voyager avec un impact minimal
Le cyclotourisme et le bikepacking vous rapprochent de la nature, et il est important de veiller à la préserver lors de votre voyage. En adoptant des pratiques responsables, vous contribuerez à protéger l'environnement pour que d’autres puissent aussi en profiter à l’avenir.
a) Suivre les principes du "Leave No Trace"
Le principe du "Leave No Trace" (Ne laisser aucune trace) est un ensemble de règles simples qui visent à minimiser l’impact des activités humaines sur l’environnement. Voici quelques bonnes pratiques à suivre lors de votre voyage à vélo :
Emportez vos déchets : Ne laissez aucun déchet derrière vous, que ce soit des emballages, des restes de nourriture ou des bouteilles. Emportez toujours un petit sac pour ramener vos déchets jusqu’au prochain village ou point de collecte.
Respectez les sentiers : Lorsque vous faites du bikepacking, restez sur les sentiers balisés et évitez de créer de nouveaux chemins qui pourraient endommager la végétation ou perturber les habitats naturels.
Respectez la faune et la flore : Ne dérangez pas les animaux sauvages, et ne cueillez pas de plantes ou de fleurs. La nature est là pour être observée et admirée, sans laisser de traces de votre passage.
b) Choisir des équipements respectueux de l'environnement
En choisissant des équipements durables et respectueux de l’environnement, vous pouvez également réduire votre impact écologique. Voici quelques suggestions :
Optez pour des sacoches ou sacs en matériaux recyclés : De plus en plus de marques proposent des sacs fabriqués à partir de matériaux recyclés ou respectueux de l’environnement.
Utilisez des gourdes réutilisables : Pour éviter de consommer des bouteilles en plastique, investissez dans une gourde de qualité que vous pourrez recharger tout au long de votre voyage.
Choisissez des produits biodégradables : Si vous utilisez des produits de toilette (savon, dentifrice, etc.), assurez-vous qu’ils sont biodégradables pour ne pas polluer les cours d’eau ou les sols.

9. Se préparer aux imprévus : anticiper et rester flexible
Même avec une préparation minutieuse, il est important de rester flexible et de s’adapter aux imprévus lors de votre voyage. Que ce soit un changement de météo, une route fermée ou une fatigue imprévue, vous devrez parfois ajuster vos plans.
a) Gérer les conditions météorologiques
Le climat, surtout en montagne, peut être imprévisible. En Ariège, les conditions peuvent passer du soleil à la pluie en quelques heures, surtout en altitude. Voici comment vous préparer aux imprévus météorologiques :
Surveillez les prévisions : Consultez les prévisions météorologiques avant de partir chaque matin, et ajustez votre itinéraire en fonction. Si un orage est prévu, envisagez de raccourcir votre étape ou de vous abriter dans un village.
Soyez prêt pour la pluie : Un bon vêtement de pluie est indispensable pour rester au sec. Emportez aussi une housse imperméable pour vos sacoches, afin que vos affaires ne soient pas trempées.
b) Rester flexible avec votre itinéraire
Même si vous avez soigneusement planifié votre itinéraire, il est important d’être flexible. Si vous ressentez de la fatigue ou si vous tombez sur un village charmant où vous souhaitez rester plus longtemps, n’hésitez pas à adapter votre itinéraire.
Écoutez votre corps : Ne poussez pas trop fort si vous vous sentez épuisé. Prenez une journée de repos si nécessaire, ou raccourcissez vos étapes pour ménager vos forces.
Changez vos plans si nécessaire : Si une route est fermée ou si vous rencontrez des conditions difficiles, soyez prêt à modifier votre itinéraire. L’avantage du cyclotourisme et du bikepacking est la flexibilité qu’ils offrent.
Conclusion : L'aventure commence maintenant
Le cyclotourisme et le bikepacking sont des moyens fantastiques de découvrir la nature, de rencontrer des gens, et de se dépasser physiquement et mentalement. En suivant ce guide du débutant, vous avez désormais toutes les clés en main pour préparer et vivre vos premières aventures à vélo. Que vous choisissiez de parcourir les routes tranquilles d’Ariège ou de vous aventurer sur des sentiers plus sauvages, l’important est de profiter du voyage à votre rythme, en toute sécurité et avec un esprit d’aventure.
Alors, enfourchez votre vélo, partez à la découverte de nouveaux horizons et savourez chaque coup de pédale. Bon voyage !